Bélgica: Entre averses, giboulées et éclaircies, il est temps de planter les pommes de terre
Dans les champs de Hesbaye, les tracteurs sont aux champs. Pour effectuer du bon travail, les agriculteurs doivent avant tout préparer le sol. Des outils toujours plus performants sont attachés aux tracteurs, à l’avant comme à l’arrière.
Sècheresse dans les champs de pomme de terre
Dans les champs situés entre Tourinne et Lens-Saint-Servais, un tracteur de la famille Bataille développe une puissance de 370 chevaux et se déplace à une vitesse de seulement 4km à l’heure.
Des températures trop basses pour le mois d’avril
Comme l’explique Roger Bataille, malheureusement, les conditions climatiques ne sont pas parfaites: "Fin avril, nous devrions avoir des températures entre 15 et 20 degrés, des nuits nettement plus chaudes et de l’ensoleillement. Ce qui nous permettrait de réchauffer le sol et de faire du bon travail. Nous connaissons actuellement des températures qui vont frôler 0 degré la nuit et des températures basses la journée. Il y des conséquences pour le sol. La vie du sol ne reprend pas. La vie microbienne ne reprend pas, les engrais ne minéralisent pas. Les plants que nous mettons dans le sol ne poussent pas rapidement. C’est comme s’ils sortaient du frigo".
Moins de produits chimiques et de meilleurs rendements
Originaires de notre pays, mais aussi des Pays-Bas, d’Allemagne et de France, les plants de pommes de terre sont stockés dans des immenses frigos de la société STG implantée à Geer.
Une coopérative agricole composée d’une quinzaine d’agriculteurs qui cherchaient à diversifier leurs productions.
La société fournit 15000 tonnes de pommes de terre sur le marché aux travers de 24 variétés. Certaines sont anciennes et d’autres nouvelles. Le responsable commercial chez STG, Alexis de Marneffe, explique: "Chaque année, des nouvelles variétés de pommes de terre sont disponibles sur le marché. Certaines d’entre-elles sont plus productives et demandent moins de produits phytopharmaceutiques . Ainsi, les pommes de terre sont plus respectueuses de l’environnement".
L’informatique omniprésente
Pendant ce temps, chez les Bataille dont un des plaisirs est de travailler en famille, les opérations se poursuivent.
Un énorme outil acheté 90 000 euros est attaché à un tracteur. Il dépose les plants dans le sol.
Dans sa cabine, Benoît Bataille doit surveiller cinq écrans qui fournissent en permanence des informations. Le jeune agriculteur précise: "Chaque écran produit un son. Je dois être très réactif pour identifier d’où vient le problème et intervenir au plus vite. Il faut être attentif, je n’ai pas une seconde à moi".
Une culture exigeante
Mécaniquement, le travail est impeccable. Le buttage est réussi grâce à la précision des outils.
Les pommes de terre sont destinées au marché du frais. Une culture exigeante où il faut respecter les calibres, avec une belle peau. Bref, avoir un produit parfait.
Un nouvel outil pour éviter les inondations chez les riverains
Les agriculteurs prennent en compte le mécontentement des riverains dont les propriétés sont parfois inondées lors des orages violents.
Un outil acheté 8500 euros par l’agriculteur semble très efficace. Roger Bataille explique: "Le but est de réaliser un petit amoncellement de terre qui empêche le ruissellement des terres. Ainsi, nous évitons les inondations chez les riverains des champs situés en contre-bas et nous gardons les quantités d’eau sur nos terres. Il y a une volonté de la région wallonne d’imposer cette mesure à l’avenir."
Il faudra attendre la récolte au mois de septembre pour savoir si les rendements sont bons.
C’est aussi à ce moment que le consommateur connaîtra le prix de la marchandise.
Fuente: http://www.rtbf.be/info/regions/detail_entre-averses-giboulees-et-eclaircies-il-est-temps-de-planter-les-pommes-de-terre?id=9279005