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Africa 24/07/2016

Argelia: Les agriculteurs désarçonnés !

Comme chaque année à cette période, les champs de pomme de terre sont sujets à une intense activité. Des centaines d’ouvriers s’attèlent à déterrer le tubercule, sous un soleil de plomb, avant de le charger dans des camions venus des quatre coins

Dans les vastes plaines fertiles du plateau d’El Esnam, dès 04h du matin, des ouvriers, pour la plupart des étudiants en vacances originaires de l’Ouest du pays, sont à pied d’œuvre pour remplir des filets de tubercules. Rémunérés au filet rempli de pomme de terre, ils perçoivent entre 80 et 100 DA ou entre 60 et 80 DA la caisse. Une piètre prestation pour un labeur effectué, l’échine courbée à longueur de journée, sous la chaleur de ce mois de juillet.

Inexistants de mécanisme pour absorber la production

Pour cette saison, la pomme de terre est présente en abondance, mais cette profusion ne se répercute, hélas, pas sur son prix. Une aberration pourrait-on penser mais selon les exploitants agricoles, il s’agit là encore de l’œuvre des spéculateurs qui sont toujours à l’affut. M. Boudehane Messaoud, président de l’association des maraichers de la wilaya de Bouira, déplore cet état de fait en se lamentant des prix auxquels la pomme de terre est vendue sur le terrain. «Aujourd’hui, nous cédons notre production à hauteur de 15 dinars le kilo et à ce prix, nous sommes déficitaires pour la troisième récolte consécutive», déclarera-t-il. En effet, selon les dires de M. Boudehane qui est également producteur de la pomme de terre, la filière se porte mal depuis plusieurs années. Les raisons de malaise seraient dues, d’après les dires de notre interlocuteur, à une absence de volonté des pouvoirs publics pour réhabiliter une politique agricole digne de ce nom. «Le gouvernement et ses dispositifs, tels le Syrpalac (Système de Régulation des Produits Agricoles de Large Consommation), échouent chaque année pour éviter la ruine aux exploitants agricoles. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, le Syrpalac brille par son absence sur le terrain. Il est impératif que l’État intervienne en mettant en place des mécanismes pour absorber notre production que nous avons du mal à écouler. Il faut réfléchir à l’export ou à transformer notre pomme de terre mais c’est au gouvernement d’installer ces mécanismes», s’insurge M. Boudehane, en ajoutant : «Nous sommes des producteurs, nous ne pouvons pas écouler nos patates sur le marché. On est à la merci des commerçants».

100 millions de centimes pour exploiter un hectare de pomme de terre

Pour cette saison encore, les frais inhérent à l’exploitation d’un hectare de pomme de terre sont décriés par les agriculteurs. Entre la location du terrain qui se négocie à 100 000 DA l’hectare, l’achat de la semence entre 10 000 et 14 000 DA le quintal, des engrais dont le prix varie entre 8 000 et 9 200 DA, les produits phytosanitaires hors de prix et une main d’œuvre rarissime se monnayant autour de 50 000 DA le mois. À cela, il faut ajouter 17% de la TVA que les producteurs de pomme de terre avouent ne pas pouvoir récupérer, sans parler de la hausse des prix des carburants en vigueur depuis le 1er janvier. Les exploitants agricoles disent débourser plus de 100 millions de centimes à l’hectare. Le rendement pour cette saison est évalué entre 400 et 500 quintaux à l’hectare, force est de constater qu’à raison de 15 DA le kg de pomme de terre, l’exploitant règle de sa poche. «Nous subissons actuellement une perte de 30% entre les patates abimées, celles qui sont enfouies sous terre et le prix dérisoire auquel nous les vendons. Nous perdons 30 millions de centimes à l’hectare. À ce rythme, rare sont les producteurs qui persévéreront dans la filière», regrette M. Boudehane.

L’absence du Syrpalac décriée

Dans les plaines des Arribs, région d’Ain Bessem, les patatiers n’ont toujours pas la patate, à l’instar de leurs collègues du plateau d’El Esnam. M. Badoui, exploitant agricole, est également pessimiste sur la filière de la pomme de terre. «Aujourd’hui, nous avons deux camions qui viennent d’embarquer leur chargement de pomme de terre à raison de 14 DA le kilo, mais hier, nous l’avions cédé à 15 DA. Les prix sont décidés par les grossistes. Nous, nous ne faisons que nous conformer au marché», soulignera-t-il. Interrogé sur le Syrpalac, (Système de régulation des produits agricoles de large consommation), l’exploitant agricole sortira de ses gonds, en disant : «Pour ma part, je n’ai jamais vendu de patates au Syrpalac et je ne leur en vendrai jamais. Si cet organisme intervenait toute l’année sur nos productions oui, ce serait bien, mais il intervient uniquement durant la saison des patates et toujours en retard. La preuve, nous avons commencé la saison et aucun signe de vie de ce Syrpalac. En plus, il exige des pommes de terre de qualité à 23 DA le kilo, avec à nos frais le transport, le sac et le déchargement, ce qui nous fait un prix de revient estimé entre 15 et 16 DA le kilo».

Fuente: http://www.depechedekabylie.com/national/165329-les-agriculteurs-desarconnes.html


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