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Europa 28/02/2018

Bélgica: Les meilleures frites du monde viennent de Mouscron

Chaque jour, Mydibel transforme 3.000 tonnes de pommes de terre. 80% de ses pommes de terre proviennent de champs belges. Un volume colossal pour une entreprise… familiale qui, en 30 ans, est devenue le premier employeur privé de Mouscron.

Mydibel. Ce nom ne vous dit sûrement pas grand-chose. Pourtant, il est probable que vous ayez déjà mangé un produit fabriqué par l’entreprise Mydibel installée à Mouscron. Mais sans vous en rendre compte. Frais ou surgelés. Sous une forme fantaisiste ou bien sous forme… de frites. Mydibel est une entreprise familiale active dans le domaine du développement, de la production et de la commercialisation de produits de pommes de terre. Chaque jour, l’usine mouscronoise transforme 3.000 tonnes de pommes de terre. Et environ 80% des pommes de terre proviennent de champs belges et la majorité de Wallonie. Un volume colossal pour une entreprise… familiale.

Tout a commencé il y a exactement trente ans, à quelques kilomètres de Mouscron. De l’autre côté de la frontière linguistique, à Bellegem, en Flandre-Occidentale. C’est là qu’a grandi Roger Mylle, le fondateur de l’entreprise. Les Mylle étaient des agriculteurs. Notamment de pommes de terre. Roger Mylle commence sa carrière professionnelle en tant que distributeur de produits agricoles. Au fil des ans, il se spécialise dans le commerce de la pomme de terre. Sa passion pour le tubercule le plus populaire au monde et sa volonté de fabriquer lui-même un produit fini l’amène, à 1988, à 49 ans, à poser la première pierre de l’usine Mydibel.

Ici, l’histoire de la famille Mylle rejoint les turpitudes de la Belgique. A la recherche d’un terrain dans les environs de Bellegem, l’entrepreneur se rend vite compte qu’il va faire face à des difficultés pour installer son usine en Région flamande. À Mouscron, Jean-Pierre Detremmerie est déjà bourgmestre et décide d’accueillir Roger Mylle et son projet les bras ouverts. Bien lui en a pris. Aujourd’hui, Mydibel est le plus grand employeur privé de Mouscron avec 654 travailleurs.

D’une entreprise familiale à un joueur mondial

En 1988, Mydibel commence donc à produire des frites surgelées et fraîches. Très rapidement, l’usine grandit et commence à concevoir aussi des spécialités de purée de pommes de terre surgelées telles que des croquettes et divers röstis.

MYDIBEL

Emplois (28/01/2018) 654 personnes

Volume de production (prévisions 2018): 267.101 tonnes

5% de ventes en Belgique

95% sont exportés dans 110 pays

Ebitda (31/12/2016): 22,3 millions d’euros.

En 2002, un nouveau site de production voit le jour pour confectionner des flocons et des granules de pomme de terre. Les flocons et les granules sont utilisés pour la production de pâtes alimentaires, mais entre autres aussi pour l’amélioration du pain et les chips extrudés.

En 2005, l’entreprise décide d’investir dans des installations sophistiquées pour produire de l’énergie à base des déchets de pommes de terre. Quatre ans plus tard, Roger Mylle cède l’entreprise à ses deux fils Carlo et Bruno. Et en 2012, Mydibel se dote d’un centre logistique entièrement automatisé qui peut traiter jusqu’à 120 palettes par heure. Pour augmenter son volume de production, la société construit en 2014 un nouvel hangar pour la réception des pommes de terre.

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Pour juguler sa croissance continue des dernières années (environ 60%), Mydibel a investi 45 millions d’euros en 2017 pour une nouvelle unité de production afin d’augmenter sa capacité de 120.000 tonnes. C’est cette année là aussi que l’entreprise familiale décide de confier le poste de CEO à Marc Van Herreweghe, un ancien cadre international de British American Tobacco.

En trente ans, cette petite entreprise familiale est donc devenue un joueur mondial de la production et de la commercialisation de produits à base de pommes de terre, tant par ses propres marques que sous label tiers. Les produits finis sont destinés à trois marchés différents: 57% de la production pour les services de restauration, 30% pour la vente au détail et enfin 13% retournent vers l’industrie pour être transformés en chips par exemple.

L’entreprise exporte ses produits dans plus de 110 pays. Les pays les plus importants pour Mydibel sont le Chili, la Colombie, le Brésil et l’Angleterre. 5% du volume produit sont vendus en Belgique.

"Quand je vois le parcours de cette entreprise familiale en trente ans, je suis sans voix."

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Marc van Herreweghe

ceo mydibel

"J’ai travaillé pour une entreprise mondiale qui occupe 65.000 personnes dans 180 pays, raconte Marc Van Herreweghe. Mais quand je vois le parcours de cette entreprise familiale en trente ans, je suis sans voix. Le succès s’explique par le courage, l’énergie, la passion de la famille mais aussi et surtout par leur connaissance de la pomme de terre. Quand je dis que nous fabriquons les meilleures frites du monde, ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Et cela s’explique par la connaissance de la terre du papa. Ce dernier a transmis le virus à ses deux fils. Ils sont nés dans le métier. Les deux frères sont très complémentaires. Bruno continue à s’occuper de l’achat des matières premières et est le pilier logistique du groupe. Carlo est très attentif aux évolutions technologiques et au développement durable. La présence de la famille est clairement notre avantage concurrentiel."

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L’histoire de cette entreprise familiale ne risque pas de s’arrêter de sitôt puisque les deux frères ont 4 enfants au total dont un, Jonas, qui travaille déjà au sein de la société. Dans les cartons, il y a aussi les plans d’une nouvelle usine que Mydibel souhaite implanter sur le zoning industriel mouscronnois. "Nous sommes actuellement en train de finaliser tous les documents afin d’obtenir les permis nécessaires", précise le CEO. Cette nouvelle entité devrait permettre d’augmenter le volume de production de 20% et de créer environ 100 emplois.

À propos d’emploi, c’est peut-être la seule pierre d’achoppement de cette belle histoire, l’entreprise à du mal à remplir son cadre. Au moment de notre visite, plus de 40 postes étaient vacants. "Oui, c’est un problème que nous prenons à bras-le-corps, indique Marc Van Herreweghe. C’est pourquoi nous avons mis en place une Mydibel Academy avec la KUL pour nos employés. Certains d’entre eux suivent un module de formation de 18 mois. Car au-delà de continuer à investir dans les technologies, je pense notamment à tout ce qui est lié à l’utilisation de la data dans la traçabilité de nos produits et à l’internet des objets, il est primordial pour une entreprise comme la nôtre d’investir dans le capital humain", conclut le nouveau CEO.

"Avec son stock, Mydibel peut nourrir toute la ville pendant deux jours"

Grosso modo, il faut une heure à l’entreprise Mydibel pour transformer une patate qui sort de terre en frite précuite et emballée. Tout commence par un impressionnant balai de camions. Chaque jour, l’entreprise a la capacité de transformer 3.000 tonnes de pommes de terre. Celles-ci sont acheminées par camions qui en général en transportent 30 tonnes. On dépasse largement les 50 camions à la journée.

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L’usine et ses 654 employés travaillent 24h/24, 7 jours/7, 355 jours par an (10 jours de maintenance). Avant de pouvoir déverser les pommes de terre sur la première ligne de production, le transporteur passe par deux opérations. La première consiste à peser le camion. La deuxième consiste en un test qualité des patates.

Une fois que le déchargement a été opéré, le camion est à nouveau pesé. "Cela nous permet de connaître avec exactitude la quantité réceptionnée", précise un opérateur. "Chez nous, les camions repartent uniquement avec la terre car nous utilisons toute la matière première. Les épluchures nous fournissent une énergie précieuse par exemple", enchaîne, enthousiaste, le CEO de l’entreprise mouscronnoise, Marc Van Herreweghe.

Ainsi, chez Mydibel, 64% d’une pomme de terre servent à faire des frites, 18% deviennent des flocons ou des granules, 8% sont transformés en purée et enfin 10% sont recyclés en énergie via la biométhanisation. " Notre unité de biomasse couvre 80% de nos besoins en électricité. Les éléments qui restent après avoir été traités par le digesteur sont transformés en engrais pour nos champs de pommes de terre. L’entreprise possède ses machines pour la plantation et la récolte des pommes de terre ainsi que plus de 300 hectares de terres pour tester de nouvelles variétés", se réjouit le CEO.

Les pommes de terre viennent à 80% de Belgique, mais également des pays limitrophes, le tout principalement dans un rayon de 300 kilomètres.

Une fois déchargées, les patates sont nettoyées, triées, épluchées et découpées. Les défauts, comme les taches noires, sont éliminés par des machines à reconnaissance optique.

Un stock de 30.000 tonnes

Après avoir uniformisé leur niveau de sucre, les frites passent au séchage puis à la cuisson. Le parcours se termine dans un tunnel de congélation. Les frites sont ensuite emballées et stockées dans un immense congélateur d’une capacité de 30.000 tonnes. "Pour vous donner une idée, ce stock permettrait de nourrir tous les habitants de Mouscron (58.000 NDLR) pendant deux jours", s’amuse le CEO pour donner une image qui interpelle.

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Il faut environ six kilos de pommes de terre pour faire un kilo de flocons ou de granules. Il faut deux kilos de pommes de terre pour faire un kilo de frites. Une portion normale c’est 250 grammes. Et la majorité des Belges mangent au moins une fois par semaine des frites.

Pour revenir à l’entreprise, la prévision 2018 du volume du produit fini est de 267.101 tonnes pour environ 700.000 tonnes acheminées au sein de l’entreprise.

En 2016, l’ensemble du secteur belge de la pomme de terre a transformé pas moins de 4,4 millions de tonnes selon les chiffres officiels de Belgapom, l’organisation professionnelle reconnue qui, au niveau national et international, défend les intérêts de l’industrie de la pomme de terre.

Toujours pour 2016, la production de frites surgelées a atteint 1,68 million de tonnes. Ce qui fait de la Belgique le plus grand exportateur de frites surgelées du monde.

Fuente: https://www.lecho.be/entreprises/alimentation-boisson/Les-meilleures-frites-du-monde-viennent-de-Mouscron/9984201


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