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Europa 12/03/2018

Francia: Phytophthora infestans, tout est dit dans le nom du mildiou de la pomme de terre

Phytophthora infestans, « qui envahit en abondance et détruit la plante » : tout est dit dans le nom du mildiou de la pomme de terre.

Symptômes de mildiou sur feuille de pomme de terre. - © FREDON

Le Phytophthora infestans est un champignon responsable d’attaques fulgurantes sur cultures de pommes de terre et tomates pouvant anéantir la récolte. Connu pour être la cause de la grande famine du 19e siècle en Irlande, cet organisme nuisible a fait l’objet de nombreuses études et recherches de technique de lutte.

Ce champignon particulièrement redoutable et destructeur dans les régions au climat humide n’épargne pas la Normandie.

Connaître ce parasite

Ce champignon se conserve sur les débris de pommes de terre ou les tubercules malades sous forme de mycélium. Au printemps, l’inoculum primaire est dû à des spores de mildiou libérées dans l’environnement, issu de déchets, d’écarts de triage et de tubercules non récoltés et laissés au champ. Suite à la germination des spores et à la contamination des premières plantes, la maladie se transmet ensuite aux autres parcelles par le vent, parfois sur de longues distances (contamination secondaire).

En conditions favorables, l’inoculum primaire va contaminer des pommes de terre déjà levées (par exemple, des repousses de pommes de terre dans les autres cultures et les jardins de particuliers), pour par la suite former des foyers localisés en parcelles de pommes de terre. A chaque cycle, qui dure de 5 à 7 jours, le facteur de multiplication du nombre de spores est de l’ordre de 100 ce qui contribue au développement épidémique de la maladie (voir schéma).

Sur la durée de 5 à 7 jours le cycle du mildiou se divise en trois phases :

- La contamination, lors de laquelle les sporanges ou les spores vont germer à la face supérieure de la feuille (ou au niveau des tiges, des bouquets terminaux et des tubercules).

- L’incubation : la spore émet un filament mycélien qui se propage à l’intérieur de la feuille.

- La sporulation, phase de formation de sporangiophores à la face inférieure de la feuille

(formation d’un feutrage blanc) et de libération des sporanges et des spores.

La température et l’humidité jouent un rôle déterminant dans le développement du mildiou, en particulier pendant les phases de contamination : une humidité relative supérieure à 90% et une température moyenne supérieure à 16°C favorisent la propagation de la maladie.

Concernant l’humidité, souvenons-nous de l’année 2007 et de son mois d’avril sans aucune goutte de pluie. Sur la bordure maritime, des tas d’écart de triage avaient déjà une végétation détruite à 100% : en cause, les brumes nocturnes et rosées matinales...

Les symptômes : savoir reconnaître la maladie

Sur la face supérieure des feuilles, des taches décolorées d’aspect huileux puis brunes avec un liseré vert clair apparaissent. Sur la face inférieure des feuilles, un duvet blanc apparaît sur le pourtour de la zone nécrosée. Sur pétioles et tiges, des taches brunes sont aussi observées.

Les tubercules de pommes de terre mildiousés présentent des taches violacées à brunes au niveau de l’épiderme tandis que la chair est infiltrée de zones marbrées de couleur rouille.

Eviter les situations à risque : la prévention avant tout

La lutte doit donc débuter par des mesures prophylactiques fortes : destruction des réservoirs de la maladie que constituent les tas de déchets, mais également les repousses.

La gestion du risque doit être effective avant et pendant toute la période de végétation des pommes de terre. Les éléments clefs en sont :

- L’élimination des tas de déchets ou écarts de triage. Ceux-ci doivent être gérés soit par l’application de chaux vive ou par un bâchage.

- La limitation des repousses. Pour diminuer les repousses de pommes de terre, quelques solutions préventives existent : récolter le maximum de tubercules au moment de l’arrachage (réglage de l’arracheuse, l’allongement des rotations, éviter les labours d’automne-hiver).

- Bien gérer l’itinéraire technique. Autant que l’aspect commercial puisse le permettre, choisir des variétés tolérantes au mildiou. Faire également attention au coin de parcelle et autres zones ou la protection sera délicate.

Au-delà des mesures prophylactiques qui peuvent être mises en place, l’utilisation de l’outil d’aide à la décision (OAD) comme Mileos peut être utile pour limiter le recours au fongicide et ne protéger la culture que quand cela est nécessaire...

Pour un bon suivi sanitaire de votre culture

Vous pouvez suivre l’état sanitaire de la culture des pommes de terre à travers la publication des Bulletins de Santé du Végétal (BSV), consultables gratuitement sur les sites internet de la DRAAF, des partenaires techniques et des Chambres d’agriculture de Normandie.

Fuente: http://www.agriculteur-normand.com/actualites/phytophthora-infestans-tout-est-dit-dans-le-nom-du-mildiou-de-la-pomme-de-terre:C5VFYUAX.html


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