Canadá: La Patate Lac-Saint-Jean constamment en développement de nouvelles variétés

La Patate Lac-Saint-Jean met ces atouts à profit et demeure toujours à l’affut de nouvelles variétés à développer.

« Le climat nordique est un avantage. Le principal vecteur de maladie, ce sont les insectes et notre climat nous offre une meilleure protection. Bien sûr, il y a tout de même des insectes, mais c’est moins prévalant que dans le sud et plusieurs types d’insectes ne peuvent tout simplement pas supporter nos hivers », explique Antoine Bédard, agronome chez Patates Lac-Saint-Jean.

Dans un champ d’essais, la coopérative met en test une centaine de variétés chaque année. Ces variétés proviennent généralement d’universités, souvent américaines, ou de centres spécialisés comme le Centre de recherche Les Buissons, sur la Côte-Nord.

La Patate Lac-Saint-Jean conclut ensuite avec ces institutions des ententes d’exclusivités sur les variétés qu’elle souhaite commercialiser.

« Eux sont intéressés à travailler avec nous, car nous avons un volume de production qui est assez important. Un producteur indépendant aurait beaucoup de difficulté à y arriver. »

À Péribonka de A à Z

Depuis trois ans, La Patate Lac-Saint-Jean est équipée pour mettre en œuvre et assurer le suivi complet du développement des variétés retenues.

Dans des serres aménagées à Péribonka, les plantules (une jeune pousse de quelques feuilles) sont multipliées in vitro et permettent d’obtenir les pommes de terre de semence que les producteurs membres de la coopérative ensemenceront dans leurs champs.

« Nous maintenons une banque de plantules qui peuvent nous servir de semences de base pour nos producteurs. En contrôlant nous-mêmes les opérations de A à Z, on s’assure de ne pas avoir de maladies. »

Prévoir

Une fois les champs ensemencés, il faudra plusieurs années de récoltes avant que la pomme de terre de semence voulue puisse être commercialisée. Il faut donc être en mesure de prévoir à l’avance les tendances du marché afin d’avoir une offre qui correspond à ce que recherchent les producteurs.

« Nous devons être en communication constante avec les clients et les breeders (les universités et centres qui conçoivent les variétés) pour identifier les variétés qui seront tendance. En participant au Potato Expo, ça nous permet justement d’entretenir nos contacts », souligne Frédéric Tremblay.