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Europa 19/10/2023

Francia: Promouvoir la pomme de terre en expliquant sa culture

Dans notre France de plus en plus urbanisée, peu de mangeurs de frites et de purée ont une idée précise sur la manière dont on cultive le tubercule.

Voilà pourquoi le Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre (CNITP) vient de lancer une campagne de communication intitulée « Potatoes Forever ! » en plaidant pour une agriculture durable au niveau européen.

Arnaud HEBERT/REA

Samedi dernier, sur la Grand Place d’Arras dans le Pas-de-Calais, le Lillois Aurèle Mestré a remporté la première édition du championnat du monde de la frite, alors que son établissement a ouvert il y a tout juste un an. Cette nouvelle n’était pas encore connue quand le ministère de l’Agriculture a indiqué que la production française de pommes de terre pourrait atteindre 6, 8 millions de tonnes en France en 2023, grâce à une hausse des surfaces de +3,5% et des rendements de +8,1% par rapport à 2022.

Dans ce contexte, le CNIPT indique que l’un de ses objectifs est de « valoriser la pomme de terre de consommation française sur le marché du frais ». Cette structure « représente tous les opérateurs du secteur de la pomme de terre, de la production au commerce », précise le CNITP. Il indique aussi que l’agriculteur qui cultive des pommes de terre « sélectionne les variétés » et « choisit une parcelle adaptée avec un sol riche en nutriment utiles à la culture (…) La rotation des cultures est idéale pour enrichir le sol: il s’agit d’alterner avec du blé, de la betterave, du colza, des flageolets ou des légumineuses, entre autres, qui ne puisent pas les mêmes ressources dans la terre et lui apportent de nouveaux nutriments. Cette pratique contribue également à limiter le développement des parasites et favorise la présence de vers de terre qui effectuent naturellement un travail d’aération du sol, permettant une meilleure absorption de l’eau de pluie et des nutriments. Ainsi la culture de la pomme de terre revient en moyenne tous les 5 à 6 ans sur une même parcelle ».

Un important choix de variétés en France

Pour ceux et celles qui ne connaissent guère les conditions de sa culture, ajoutons que la pomme de terre est une plante herbacée que l’on fait pousser à partir du mois d’avril en évitant autant que possible les gelées nocturnes. On plante donc en terre une patate récoltée l’année précédente. Elle est pourvue des germes qui feront pousser plusieurs tiges dans un cycle végétal qui va durer environ quatre mois. Tandis que les feuilles se développent à l’air libre, la vieille patate de l’année d’avant replantée en avril reste enterrée et va dépérir tout en produisant autour d’elle une grappe de 10 à 20 patates nouvelles. Quand ces pommes de terre nouvelles ont atteint la grosseur attendue, elles stoppent leur croissance et consolident leur peau.

Pour cette année 2023, Benoît Houilliez, responsable du service pommes de terre à la Chambre d’Agriculture du Nord-Pas de Calais, donnait récemment les précisions suivantes : « La récolte sera a priori dans la moyenne pluriannuelle et tout cela montre que c’est un travail de tous les jours pour faire face aux aléas climatiques. La pomme de terre est une culture exigeante en éléments fertilisants : azote, potasse, phosphore, magnésium. L’épandage de fumier et de lisier constitue une source de nutriments naturels très intéressant(…) Par ailleurs, le choix de la variété cultivée est important: chaque année, des essais sont mis en place pour guider les producteurs dans leurs choix. L’objectif est de produire en utilisant moins de ressources pour avoir des pommes de terre à la fois bonnes et belles, mais aussi résistantes à la sécheresse, à la chaleur, aux parasites, au stockage ».

Plus de 43 tonnes à l’hectare cette année

En cette année 2023 le rendement moyen serait de 43,6 tonnes à l’hectare dans les Hauts de France, contre 39 tonnes en 2022. Une fois récoltées, les pommes de terre sont stockées dans des bâtiments spéciaux, dans le noir et au frais pour éviter le verdissement des tubercules au contact de la lumière. Une ventilation et un taux d’humidité contrôlé permettent ainsi aux pommes de terre de conserver toutes leurs qualités sanitaires et nutritives. Elles seront déstockées en fonction des commandes, triées, conditionnées et contrôlées pour répondre aux différents usages au moment de la consommation.

Comme sur les plants de vigne, le mildiou s‘attaque souvent aux tiges des pommes de terre par temps humide et chaud en été, ce qui peut réduire considérablement les rendements. Cela fait dire à Christine Haccart, responsable du Bulletin de Santé du Végétal  que « chaque semaine, en fonction des observations réalisées en parcelles , nous diffusons un « Bulletin de Santé du Végétal » qui décrit l’état sanitaire de la culture et un bulletin « Quali’Conseil » qui donne des conseils de la plantation à la récolte. Pour combattre le mildiou, nous aidons les producteurs à réduire significativement les traitements en travaillant sur le choix des variétés résistantes, les mesures préventives, les produits de bio-contrôle. Nous avons également instauré un  indice des insectes auxiliaires qui permet de savoir si les insectes utiles sont suffisamment nombreux pour maîtriser les pucerons, qui sont des ravageurs (…) Là encore, cela permet de raisonner les traitements ».

Quelques rangs de patates dans son potager

Sachant tout cela, beaucoup de nos compatriotes peuvent aussi produire quelques rangs de pommes de terre en cultivant leur potager dans une France qui compte 16 millions de maisons individuelles, souvent entourée d’une belle pelouse de plusieurs centaines de m2. D’autant qu’il est possible de fertiliser le potager à partir des végétaux du composteur et d’irriguer les productions de légumes avec de l’eau qui tombe sur le toit de la maison en installant une citerne sous le conduit de la gouttière.

Alors que le temps sec et chaud perdure en France  cet automne, c’est aussi en pratiquant de la sorte que l’on fera baisser le bilan carbone de son assiette en réduisant certains achats.

Fuente: https://www.humanite.fr/en-debat/agriculture/promouvoir-la-pomme-de-terre-en-expliquant-sa-culture


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