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Norte Am. 02/05/2015

Canadá (New Brunswick): Les producteurs de pommes de terre ne s’inquiètent pas trop du printemps tardif

GRAND-SAULT – Le printemps tardif et les températures qui se maintiennent depuis un bon moment sous les normales saisonnières ne semblent pas inquiéter outre mesure les producteurs de pommes de terre du Nouveau-Brunswick.

«La plantation ne commence pas normalement avant la mi-mai ou la fin mai, il est donc encore un peu tôt pour dire s’il y aura des répercussions de la météo sur les récoltes», indique d’entrée de jeux Matt Hemphill, directeur général de l’organisme Pommes de terre Nouveau-Brunswick.

«Le plus grand défi que nous avons actuellement est le gel dans le sol dans les régions du Nord. Nous avons une saison de croissance très courte par rapport à d’autres secteurs d’agriculture, de sorte que nous devons aller sur les terres dès que possible pour profiter de ces jours d’été», ajoute ce dernier.

De fait, des étés chauds, des hivers froids et des précipitations adéquates contribuent à d’excellentes conditions pour la culture de la pomme de terre.

«Il faut vivre avec ce qu’on a. T’as beau chialer après la météo, ça ne change pas grand-chose à la situation, on est à la merci de la nature», indique pour sa part Louis Lavoie, propriétaire des Fermes Agri Lavoie.

Les conditions météorologiques actuelles n’effraient pas pour l’instant le cultivateur, dont les terres sont situées dans le DSL de Saint-André, situé non loin de Grand-Sault.

«Il peut y avoir un printemps tardif, et puis tu sèmes et arrive le temps chaud, alors ça se met à sortir! Y’a jamais une année pareille…», illustre Louis Lavoie.

Ce dernier entend arpenter ses terres et semer à partir du 22 mai, avant de procéder à la récolte des pommes de terre entre la mi-septembre et la mi-octobre.

Des nouvelles moins encourageantes pour les jardiniers en herbe

Le portrait semble moins rose pour les jardiniers en herbe, dont plusieurs brûlent d’impatience de pouvoir enfin planter leurs fleurs, plantes et arbustes et aménager un jardin à l’arrière du domicile.

«Le portrait est pire que l’an passé… On est en retard sur la saison de trois semaines, même un mois je dirais. Habituellement, le 1er mai on peut commencer nos travaux extérieurs, ratisser et tondre le gazon. Ce qu’on peut voir parfois cette saison ce sont des souffleuses qui enlèvent encore la neige des terrains», se désole Réjean Hébert, chroniqueur horticole à l’Acadie Nouvelle.

Selon lui, les amateurs devront prendre leur mal en patience, puisqu’il est encore impossible d’effectuer du travail au sol, en raison du gel ou de la présence de neige.

«La seule chose qui pourrait être effectuée en ce moment, c’est la taille des arbres fruitiers», indique l’auteur des livres Le tour du jardin.

Les gens qui désirent récolter certaines variétés de légumes à l’extérieur dans leur potager peuvent déjà se préparer en semant à l’intérieur, avant de les transplanter à l’extérieur six à huit semaines plus tard, explique Réjean Hébert.

«En raison du gel la nuit, c’est définitivement trop tôt pour acheter et planter des plantes annuelles et vivaces, il faudra attendre un bon deux semaines, sinon encore plus. Même chose pour les fleurs en pot que certains magasins ont déjà mises en vente», estime ce dernier.

«Les vrais jardiniers amateurs veulent planter, mais il faudra attendre un peu l’arrivée du beau temps et la fin des risques de gel pour pouvoir planter nos légumes et plantes à l’extérieur. Ça sera un peu plus long, mais le résultat sera le même en fin de compte», se console Réjean Hébert.

Fuente: https://www.acadienouvelle.com/actualites/2015/04/29/les-producteurs-de-pommes-de-terre-ne-sinquietent-pas-trop-du-printemps-tardif/


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