Bélgica: Récolte de pommes de terre 2020: des rendements moyens en «hâtives», et inférieurs à la moyenne en «conservation»

L a collaboration entre la Fiwap, le Carah, le Pca, Inagro et le Pibo a permis dans le cadre du Centre pilote de suivre en culture 87 parcelles de référence dans 6 variétés choisies selon leur représentation dans les surfaces belges de consommation.

Assortiment variétal

En préambule, la Filière wallonne de la pomme de terre (Fiwap) tient à rappeler que le panel variétal cultivé et produit dans notre pays a fortement évolué ces dernières années, ce qui a mené récemment à adapter le nombre de parcelles de référence pour chacune des principales variétés. Les figures 1 et 2 reprennent la répartition de la surface belge de pommes de terre en 2015 et en 2020 (sources : Statbel + enquêtes stocks Fiwap/Carah/Pca/Inagro).

La production 2020 (tableau 1) confirme des rendements moyens en hâtives, et inférieurs à la moyenne pluriannuelle en conservation : recul de 5 t/ha en Bintje et Fontane, et de 10 t/ha en Challenger et Innovator.

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jjhhj h jhbbj hbnjhggk jjkjkhkkj k - M. de N.

Amora et Sinora

Les plantations des variétés (mi)-hâtives ont eu lieu principalement début avril, soit à une date normale pour Amora, un peu plus tard pour Sinora. Le mois de juin a été favorable à la croissance.

Pour la variété Amora, 5 des 8 parcelles suivies étaient irriguées. Au début juillet, le rendement moyen se situait dans la moyenne pluriannuelle (33 t/ha), mais avec un calibre un peu fin. La croissance est restée limitée de sorte que rendement et calibre ont pris du retard. Après une période un peu plus favorable, fin juillet, les prélèvements d’août ont montré une stabilisation du rendement, avec un tonnage final s’élevant à 40 t/ha, un calibre inférieur à la « normale », un poids sous eau de 397 g/5 kg, une très bonne qualité de friture et très peu de tare pomme de terre. La différence entre parcelles irriguées et non irriguées était plus faible que lors d’autres années.

Sinora a aussi montré un rendement élevé dès le premier prélèvement d’échantillons au début du mois de juillet. Ensuite, la croissance a été moindre qu’attendue, de sorte que la culture a terminé avec des valeurs très « normales » en termes de rendement (39 t/ha) et de calibre (78 % de 50 mm+), un PSE assez élevé, et très peu de tare (pommes de terre vertes, difformes, pourries…).

Variétés de conservation

Globalement les plantations ont été plutôt précoces, et ont eu lieu en un temps assez court. La date moyenne s’établit au 20 avril.

Les conditions sèches qui ont dominé après la plantation ont quelque peu freiné les levées, mais assez peu de problèmes ont été signalés en début de culture, hormis des désherbages racinaires difficiles.

La tubérisation a globalement été assez faible, à l’exception de Challenger. La sécheresse et les périodes caniculaires ont interrompu ou fortement freiné les croissances, avec à nouveau un impact plus grand en Bintje et Innovator qu’en Fontane ou Challenger. Les pluies ont été encore plus limitées en Wallonie qu’en Flandre, ce qui explique un meilleur rendement (2 à 7 tonnes/ha selon les variétés) dans le nord du pays.

Au cours des prochaines semaines, on pourra juger de la possible efficacité (en termes de non levée de la dormance) des traitements réalisés à base d’hydrazide maléique au champ. L’état de la culture, l’époque du traitement et les conditions hydriques et de stress au moment de l’intervention et immédiatement après celle-ci ont été (seront) déterminantes.

Fontane

Dès le 1er prélèvement, la variété a montré un rendement inférieur à la moyenne pluriannuelle, mais avec un calibre plutôt gros « grâce » à un faible nombre de tubercules par plante. La croissance n’a jamais été normale, de sorte que le retard de rendement ne s’est pas comblé malgré le retour de pluies conséquentes en septembre.

Fontane termine avec un rendement sortie champ de 46 t/ha, soit 4 t/ha de moins que la moyenne pluriannuelle, avec un beau calibre, un PSE (très) élevé, et peu de tare (2,5 %). Près de 20 % des parcelles montrent un PSE excessif (> 450 g/5 kg).

Bintje

Cette variété a été pénalisée par la canicule, qui a induit du rejet / repousses sur plus de la moitié des parcelles suivies, heureusement sans trop de conséquences sur la qualité car les pluies conséquentes sont revenues trop tard.

Le rendement moyen final en Bintje a atteint 39 t/ha (35 mm+), avec un calibre correct (73 % de 50 mm+) grâce au faible nombre de tubercules par plante (seulement 12). Le PSE moyen est non excessif (381 g/5 kg), et l’indice de friture est bon (1,8). Ces chiffres sont issus de 14 parcelles non irriguées.

Notons qu’une parcelle irriguée a été suivie en parallèle, qui révélait les résultats suivants après défanage : rendement sortie champ (35 mm+) : 47 t/ha ; calibre assez faible : de 64 % de 50 mm+ en raison d’un plus (trop) grand nombre de tubercules par plante (19 tubercules de plus de 35 mm contre seulement 12 dans les parcelles non irriguées) ; tubercules plus longs ; PSE juste correct de 368 g/5 kg ; très bon indice friture (2). Cette parcelle avait aussi été échantillonnée vers le 15 août : l’essentiel du rendement était alors déjà formé (45 t/ha de 35 mm+). Par contre, le PSE a fortement chuté, passant de 417 g/5 kg mi-août à 368 g/5 kg en fin de culture, suite au retour de pluies massives (plus de 130 mm). Le calibre n’a pour ainsi dire pas évolué.

Challenger

Cette variété a montré une tubérisation très variable, mais en moyenne bien supérieure à celle des autres variétés, avec 14 tubercules de 35 mm+ (pour 10 en Fontane). Ce potentiel de rendement n’a pas pu se concrétiser en tonnage à cause du manque d’eau.

La variété a terminé avec un rendement de seulement 41 t/ha, soit 10 t/ha de moins que la moyenne pluriannuelle. Son calibre moyen est resté « figé » à 64 % de 50 mm+, avec 40 % des parcelles sous la norme de 60 %. Le PSE moyen s’est maintenu à une valeur très élevée à 441 g/5 kg, avec 1 parcelle sur 3 au-delà de 450 g/5 kg. L’indice de friture était excellent (1,8) et la tare quasi nulle.

Innovator

Cette variété n’a été échantillonnée qu’en Wallonie où elle a une nouvelle fois très fortement souffert de la sécheresse prolongée et des périodes de canicule. Son rendement moyen (8 parcelles) est décevant, à seulement 39 t/ha (35 mm+) variant entre 20 et 53 t/ha. Son PSE moyen n’est pas excessif à 399 g/5 kg. Le calibre reste son point fort (87 % de 50 mm+) suite au faible nombre de tubercules par plante (8 seulement). L’indice de friture est le meilleur de toutes les variétés suivies.