Francia: Moins de pesticides pour une pomme de terre plus verte ? C’est possible
La pomme de terre accélère l’érosion des sols et exige de nombreux traitements. Les agriculteurs améliorent leurs pratiques mais ils attendent le soutien des industriels.
« Si je voulais vraiment être un bon élève, il faudrait que j’arrête les pommes de terre mais les marges sont trop intéressantes », admet Benoît Georges, agriculteur à la tête de 170 ha à Fresnay-le-Long (Seine-Maritime).
Ingénieur agronome et fils d’agriculteur, il le sait : cette culture exige tant de passages de machine qu’elle « accélère l’érosion de nos sols ». Chaque automne, juste après la récolte, il sème donc un mélange comprenant une dizaine d’espèces, dont le pois et la phacélie. Ce couvert est ensuite détruit mécaniquement juste avant la plantation, en enfouissant les résidus. « Le but est de construire un sol résistant au passage de la pomme de terre. »
Autre défi : la réduction des pesticides. Selon une enquête menée en 2017 par le ministère de l’Agriculture, la pomme de terre reçoit en moyenne dix-huit traitements par an en Normandie, quand le blé n’en subit que six.
Les fongicides contre le mildiou
Grâce aux couverts qui attirent les insectes auxiliaires, Benoît Georges parvient à se passer des insecticides. Mais, comme beaucoup, il peine à...
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