Francia: Chez les Tessier, on a la patate de génération en génération

Portrait

« La bonnotte, c’est un savoir traditionnel et un beau produit que l’on est fier de défendre et de porter », sourit Jessica Tessier. La jeune productrice de pommes de terre entame juste sa première saison à la tête de l’exploitation familiale de dix hectares, aux côtés de son père, Jean-Pierre Tessier.

Le début d’une toute nouvelle vie pour cette jeune femme qui avait choisi une autre voie professionnelle, à Paris. Responsable en ressources humaines, Jessica Tessier décide de tout lâcher, il y a deux ans, et de retourner sur les bancs de l’école, au centre de formation de la chambre d’agriculture de Nantes pour préparer un brevet professionnel responsable d’exploitation agricole.

« Un produit fragile »

Aujourd’hui, diplôme en poche, « j’ai presque oublié pourquoi je suis partie tellement je suis bien maintenant », lance-t-elle. Elle évoque pourtant « ce besoin de retour à la nature et son envie de prendre part véritablement à la vie de sa profession au sein d’une coopérative ».

Partagée entre un peu de stress et beaucoup d’enthousiasme, l’agricultrice se dit confiante pour cette première récolte. « Même si nous n’avons pas pu planter tous les jours en février. Les terres étant gorgée d’eau, nous n’avons pas eu de gros problèmes de gel. »

Prudent, son père réserve son pronostic jusqu’à fin juin, « avec les années, on commence à bien maîtriser les choses. La primeur reste un produit fragile, il faut toujours trouver le bon dosage entre la production et l’état du marché. C’est un peu un jeu d’équilibriste où chacun peut exprimer ses qualités de producteurs ».