Bélgica: La réputation de la frite belge ne faiblit pas: "La demande est de plus en plus forte"

Yves travaille la pomme de terre depuis 20 ans. Il y a quelques jours, il a planté la nouvelle récolte dans son champ. Le ramassage débutera en septembre. En Belgique, un hectare sur 37 est consacré à la culture de la patate. 

"En 1992, quand j’ai commencé, je cultivais deux ou trois hectares de pomme de terre", explique l’agriculteur Yves Grammen. "Aujourd’hui, avec mon fils, comme nous sommes à deux, nous cultivons pas moins de 200 hectares. On a évolué jusqu’à 2014, maintenant on diminue car il y a trop de surfaces en Belgique et en Europe."400 millions d’euros de chiffre d’affaireCes dernières années, la production a fortement augmentée. 

Elle avoisine les 4 millions de tonnes pour un chiffre d’affaire estimé à 400 millions d’euros. "La demande est de plus en plus forte",observe également Pierre Lebrun, coordinateur de la filière wallonne de pomme de terre. "La Belgique est le premier exportateur mondial de produits à base de pomme de terre, donc principalement les frites surgelées."Les agriculteurs sont obligés de s’adapter. Pour répondre à la demande, il faut réaliser des investissements. Yves a donc décidé d’utiliser six frigos géants pour conserver les pommes de terre. 

Un bon climat et des champs fertiles"Dans le frigo, on choisit en fonction de la variété et du type de pomme de terre la température est établie", explique l’agriculteur. "Une pomme de terre à frites est stockée de septembre à juin ou juillet à une température de six degrés et demi.

"Si le rendement des récoltes est élevé, c’est notamment grâce au climat et au sol fertile de nos champs. Certains agriculteurs vendent pourtant en dessous du coût de productionCela ne veut pas dire pour autant que le secteur de la pomme de terre se porte bien en Belgique."Aujourd’hui, en pomme de terre industrielle, pour les usines de transformation, l’agriculteur peut vendre entre 20 et 25 euros la tonne dans certaines variétés et jusqu’à 35 ou 40 euros dans d’autres variétés", commente Pierre Lebrun. 

"Donc on se situe entre cinq et six fois en dessous du coût de production." La Wallonie compte aujourd’hui plus d’un millier de producteurs. Dans de nombreuses fermes, la culture de la pomme de terre a remplacé celle de la betterave.