Canadá: Un avenir prometteur pour l’industrie de la pomme de terre

Ces propos rassurants sont ceux de Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de sciences

analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, à Halifax.

Surnommé «The food professor», l’éminent spécialiste du secteur de l’alimentation était de passage à

Woodstock jeudi dans le cadre du Congrès annuel de la pomme de terre et exposition commerciale du

Nouveau-Brunswick 2020.

«De façon générale, le secteur de la pomme de terre au Nouveau-Brunswick est bien outillé pour

affronter les nouvelles tendances en alimentation», a souligné

«Il y a beaucoup de potentiel pour la patate, c’est un secteur où il y a beaucoup d’innovation

contrairement à l’industrie laitière et celle du bœuf qui vivent une période de profonds

questionnements», a ajouté Sylvain Charlebois, qui prononçait jeudi matin une conférence portant sur

l’avenir de l’alimentation.

Selon lui, le seul véritable obstacle à la pomme de terre est la diète cétogène (Keto) qui classe l’aliment

dans une liste de produits à ne pas consommer.

«La diète n’étant pas nécessairement des plus populaires à travers le monde, le risque n’est pas très

énorme pour l’industrie», a indiqué le professeur de l’Université Dalhousie.

Sylvain Charlebois s’est montré plutôt élogieux à l’endroit des producteurs de pommes de terre qui

étaient réunis en grand nombre à Woodstock malgré les avertissements de tempête hivernale qui

venaient de toutes parts.

«La structure et la gouvernance sont harmonieuses dans cette industrie où tout le monde fait de

l’argent et se parle, ce qui n’est pas le cas dans d’autres secteurs alimentaires. C’est un secteur qui est

vraiment en santé.»

Autre invitée au congrès, la conférencière Elaine Froese a livré un puissant message aux producteurs

sur l’importance d’avoir des conversations familiales lorsqu’il est question de transmettre l’entreprise

agricole à la génération suivante.