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Europa 27/10/2020

Francia: Vers une pomme de terre sans phytos

Dans un contexte de limitation, voire de suppression progressive des produits phytopharmaceutiques de synthèse, plus de 150 acteurs de la filière pomme de terre se sont mobilisés autour du thème « vers une pomme de terre sans phytos », à l’occasion

S elon Bernard Quéré, directeur de la FN3PT (Fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre), « les plants de qualité et la génétique apparaissent aujourd’hui comme des leviers essentiels pour aller vers une pomme de terre sans phytos. Les producteurs de plants en ont pris la pleine mesure et financent la recherche dans ce sens », pour supprimer les traitements phytosanitaires contre les maladies et ravageurs (mildiou, nématodes et à plus long terme viroses et bactérioses...). C’est l’objectif du programme de recherche InnoPlant1.

Le choix variétal, mais pas seulement...

Les chercheurs de la FN3PT, ainsi que ceux de l’Unité mixte de recherche (UMT) IGEPP (Institut de génétique, environnement et protection des plantes) ont d’ailleurs profité du 3e Carrefour plants de pomme de terre porté par InnoPlant, pour passer en revue les nombreux risques sanitaires encourus et les leviers techniques envisageables. L’épidémiosurveillance permet notamment de « rechercher, décrire et quantifier la présence de parasites autochtones ou émergents, réglementés ou non, en vue d’orienter la lutte ».

Côté génétique, les sélectionneurs ont identifié « des sources de résistance et ont montré que certaines résistances au mildiou demeurent efficaces dans la durée ». Néanmoins, ils ont aussi insisté sur la nécessité de combiner différents leviers techniques pour réduire l’utilisation des produits phytos et de mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière sur le sujet. « L’imagerie quantitative et les réseaux de capteurs sont d’un apport incontestable pour évaluer l’état sanitaire des cultures et gérer les maladies et ravageurs. Les outils numériques (stations météo connectées, outils d’aide à la décision, capteurs d’état physique, tensiomètres, capteurs de biomasse, parfois embarqués sur drone, outils numériques de reconnaissance et d’identification par l’image des ravageurs ou des maladies, etc.) sont d’ores et déjà utilisés par les producteurs et leur permettent de limiter considérablement le nombre d’interventions phytosanitaires, mais aussi de moduler avec précision la fertilisation des pommes de terre », indiquent les chercheurs.

« Des produits de biocontrôle ont également été évalués et caractérisés en conditions contrôlées, puis en plein champ, en interaction avec plusieurs variétés dans un schéma de protection intégrée des cultures. » Ils peuvent être utilisés dans « la lutte contre le mildiou, les nématodes ou encore la maladie de la jambe noire, même si des développements complémentaires restent nécessaires. »

Le bio peut-il servir de modèle au conventionnel ?

En parallèle, « l’agriculture biologique se développe, tant pour la production de plants que pour la production de pomme de terre de consommation, et les producteurs qui ont pris cette voie l’empruntent avec conviction et réalisme. Cependant, la production de pomme de terre bio doit faire face à des contraintes importantes, notamment la maîtrise du mildiou, la gestion des taupins, des virus et du rhizoctone en production de plants. L’obligation d’utiliser des plants bio dès 2020 incite fortement les sélectionneurs à fournir une gamme variétale adaptée. »

Pour Bernard Quéré, l’idée n’est pas « d’opposer les systèmes, chacun peut apprendre de l’autre ». « Sans faire de mimétisme, il y a forcément des leçons à en tirer pour le modèle conventionnel et cela permet surtout de penser système », ajoute Didier Andrivon, directeur de recherche Inrae-IGEPP.

Une utopie qui deviendra réalité ?

« Une pomme de terre sans phytos est un objectif qui semblait relever de l’utopie. Cependant, les mentalités évoluent : les consommateurs veulent des produits sains, et le mouvement vers une réduction drastique de l’emploi de produits phytosanitaires sur pomme de terre s’amplifie, souligne Didier Andrivon. La recherche progresse et se saisit des enjeux pour promouvoir de nouvelles méthodes et les insérer dans des systèmes de production efficients, respectueux de la qualité comme de l’environnement. Gageons que demain, grâce à ces efforts et à ceux des acteurs des filières, l’utopie deviendra réalité ! »

(1) InnoPlant : Unité mixte technologique (UMT), née de la volonté de la FN3PT et d’Inrae de renforcer leurs collaborations au service de la compétitivité de la filière française du plant de pomme de terre (2018-2022).

Fuente: https://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-culturale/article/vers-une-pomme-de-terre-sans-phytos-217-172834.html


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