Francia: Seine-et-Marne : Vendre ses pommes de terre en période de covid : un casse-tête
La saison de récolte des pommes de terre vient de se terminer. La filière a été fortement impactée par la crise sanitaire. Certains producteurs ont heureusement eu plus de chance.
Sur les 135 hectares de son exploitation qu’il a repris à la retraite de ses parents, Gérald Duwer, producteur de pommes de terre au Plessis-Placy (Seine-et-Marne), varie les productions : « Du blé meunier, des betteraves sucrières, du lin fibre, des haricots verts et des pommes de terre, énumère-t-il. En plus de cette polyculture, j’élève des bovins de races Charolaise, Limousine et Blonde d’Aquitaine ».
Cette année, le contrat qu’il a passé avec la société néerlandaise Aviko, lui a garanti d’écouler sa production malgré la baisse de la consommation.
Une filière durement impactée par le covid
« L’effet Covid, c’était la fermeture des restaurants, les snack-bars, des restaurants routiers et cela a impacté fortement la filière, explique-t-elle. De mon côté heureusement j’ai pu tout écouler mais j’en connais qui sont restés avec leurs pommes de terre sur les bras ».
a commande de plants s’est effectuée en décembre 2020 et les professionnels ont demandé aux agriculteurs de baisser significativement leur production afin d’écouler leurs stocks.
Des pommes de terre choyées avant d’être frites
La société Aviko lui achète ses pommes de terre pour les transformer en chips, frites ou pommes Duchesse. Mais Gérald doit respecter un cahier des charges strict.
« Toutes les deux à trois remorques, nous prélevons un échantillonnage de deux à trois kg, explique-t-il. AVIKO les découpe à la réception et veille à la couleur de la pomme frite. En amont nous avons conservé les pommes de terre avec des normes de température : À moins de 8 degrés, la pomme de terre consomme son sucre et la couleur change. À plus de 10 degrés, elle commence sa germination et cela pourrait entraîner le déclassement de notre production. »
Eviter les chocs pour garantir la qualité
Pour éviter de noircir les tubercules, il faut absolument éviter les chocs. Des matelas et coussins sont donc installés dans les bennes. L’ensilage se fait avec douceur, la pomme de terre ne devant pas tomber de haut ce qui entraînerait des marques.
« Et une fois dans le hangar je veille grâce à des sondes à la ventilation par des gaines qui soit réchauffent soit refroidissent le stock. Ensuite, AVIKO viendra récupérer les pommes de terre en janvier et février avec des camions-bennes », explique Gérald.
Une filière qui embauche
Chaque année, près d’une dizaine de saisonniers rejoint la ferme. Des retraités, pour la plupart de la famille de Christophe Brismontier, l’employé de la ferme. « Patrick, Joël, Boris sont des habitués et ma mère, Édith, ne compte plus les saisons à surveiller la production, assure l’employé. Denovan, mon frère, a également été embauché comme chauffeur de tracteur pour la saison ».
Édith, la maman de Christophe devrait revenir en janvier quand il faudra encore faire du tri avant le remplissage des camions partant pour les Pays-Bas.
À charge pour eux d’enlever les corps étrangers, canettes, plastiques, verres, cailloux et mottes de terre, pommes de terre verdies qui feraient déclasser la production.
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Fuente: https://actu.fr/ile-de-france/le-plessis-placy_77367/seine-et-marne-vendre-ses-pommes-de-terre-en-periode-de-covid-un-casse-tete_45540285.html