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Europa 14/08/2016

Francia: Vermelles,Une pomme de terre bio, en bonne santé et à la robe sang et or

Regardez là de près cette variété de pommes de terre. Sa couleur se rapproche de celles du Racing club de Lens. Normal, elle est cultivée du côté de Loos-en-Gohelle et de Vermelles. La Carolus (c’est son nom) est testée depuis 2014… Elle résiste bien

Pas de doute, cette pomme de terre a une double robe aux couleurs des sang et or avec un peu d’imagination. Et si elle plaisait aux supporters, on pou

Deux hectares nichés entre Vermelles et Loos-en-Gohelle qui sont l’objet de toutes les attentions des exploitants membres de la CUMA (coopérative d’utilisation de matériel agricole) « la Verloossoise », ceux qui font de la pomme de terre en tout cas. Et parmi ceux-là, les partisans du « bio » qui se démènent pour développer la filière. Michel Huchette et Pierre Damageux poussent depuis longtemps dans cette direction et parmi les pistes du moment, celle de la pomme de terre bio les attire, plus qu’une autre : « Les producteurs sont tous confrontés au problème du mildiou, explique Pierre Damageux, et une année comme celle-ci où l’humidité a été plus importante, la maladie est encore plus présente. »

Dans le champ, à Haisnes-lez-La Bassée, ce sont des Ditta que Michel Huchette fait pousser, une variété bio qui supporte assez bien la maladie, mieux en tout cas que les variétés ordinaires. En permanence, les deux hommes (qui mettent en commun leur production) essaient de trouver les solutions entre le besoin de lutter contre les parasites et le cahier des charges bio, évidemment très restrictif dans le domaine. « Seul le sulfate de cuivre est permis. Cela donne des résultats mais on ne peut pas aller au-delà d’une certaine dose, c’est pourquoi nous essayons de trouver des variétés différentes et plus résistantes. »

C’est dans cette logique que la Carolus est arrivée dans leurs mains et que la surprise est venue : « Pour l’instant, sans traitement, elle résiste au mildiou. C’est une pomme de terre qui n’est pas destinée aux frites mais pour tout le reste. » Deuxième effet, pas prévu au départ, la pomme de terre a vraiment une double robe (jaune et rouge). D’où le rapprochement avec les « Sang et Or ». A priori, cette double couleur n’est pas bonne pour le marketing qui s’adapterait (lire ci-dessous) si d’aventure la Carolus devenait le symbole du renouveau du RCL et que cela impliquait des ventes. Dans la pomme de terre tout est possible à condition qu’elle se vende.

L’origine de la Carolus

Valérie Frassaint est technicienne de plaine pour le compte de Desmazières, opérateur incontournable dans le domaine de la pomme de terre dans la région. C’est elle qui suit de près les essais entrepris avec la Carolus sur les secteurs de Loos-en-Gohelle, Vermelles et de Carvin : « C’est la troisième année d’expérimentation. Cela se fait sur quatre hectares environ. » Sur un territoire qui comprend les Hauts de France, la région parisienne, la Seine maritime et la Vendée, trente-cinq producteurs au total sont concernés pour une surface dédiée qui ne dépasse pas dix hectares mais l’essentiel n’est pas là : « la Carolus est le fruit de croisements effectués par les chercheurs néerlandais et le constat est clair. Elle résiste bien au mildiou, la principale maladie des pommes de terre. » Pour autant rien n’est encore gagné pour la variété. Valérie Frassaint explique la Carolus fait office de « grand-mère du futur » puisque c’est la première à avoir résisté à la maladie mais la recherche ne s’arrête pas en chemin pour autant : « deux couleurs, c’est pas forcément bon pour la commercialisation . » À moins que…

Le bio c’est aussi la salade

Et pendant que la Carolus essaie de se faire une place à l’ombre, la filière bio au sein de la CUMA « La Verloossoise » essaie aussi la salade. Et justement en ce moment, c’est le moment de la semaille. Du côté d’Haisnes-lez-La Bassée, on n’hésite pas à faire des longueurs. Le principe est « simple ». Le tracteur, devant, fait défiler un film plastique sur le lopin de terre concerné. Derrière, un mécanisme fait des trous, et encore derrière, les préposés à la plantation disposent les plants dans les trous. Un arrosage s’effectue ensuite par le sol et c’est tout. Pas de produits phytosanitaires. Le film plastique sert à éviter l’apparition des mauvaises herbes et permet ainsi d’éviter de traiter. Pour la petite histoire. Chaque film plastique mesure environ 1 500 mètres de long ce qui, au bout d’un sillon, ne manque pas d’allure.

Et puisque les Vermellois de La Verloossoise veulent absolument développer la filière bio, ils se tournent désormais vers l’utilisation de films plastiques bio-dégradables ! Regardez-là bien cette salade (de la laitue en l’occurrence) puisque vous n’en mangerez pas ici d’ici quelques semaines. Toute la production du secteur a trouvé un débouché commercial du côté de la Touraine. Mais comme le disent à chaque fois les exploitants, pas de bio sans filière de vente avec des contrats. Simple et incontournable. Y. P.

Fuente: http://www.lavoixdunord.fr/region/loos-en-gohelle-vermellesune-pomme-de-terre-bio-en-ia35b54071n3673841


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