Bélgica: Frameries: près de 300 personnes pour protester contre l’usine à frites
Une réunion d’information sur le projet Clarebout était organisée ce mardi soir.
Près de 300 personnes se sont déplacées ce mardi soir pour écouter les explications du porte-parole de Clarebout, l’entreprise qui souhaite implanter une usine de transformation de pommes de terre dans le zoning de Frameries. L’ordre du jour de cette soirée d’information prévoyait aussi de collecter les remarques des riverains mais aussi répondre à leurs nombres interrogations.
Il est clair que l’arrivée d’une telle usine n’est pas sans conséquences pour la région, notamment en matière d’environnement. Le projet prévoit une production maximale de 2800 tonnes de frites et autres produits finis par jour. Le balai de camions vers et depuis le zoning industriel ainsi que les odeurs sont des facteurs de crainte de la part des Framerisois.
Les échanges étaient donc forcément tendus entre les représentants de Clarebout, les riverains mais aussi Jean-Marc Dupont (PS), le bourgmestre de Frameries. « L’entreprise va créer plusieurs centaines d’emplois et la région en a bien besoin. Je m’en réjouis mais ce n’est pas pour ça que Clarebout va faire ce qu’il veut. Il existe une procédure, une étude d’incidence et une enquête publique. »
Les riverains ont désormais quinze jours pour remettre par écrit leurs remarques, observations et oppositions à la commune de Frameries. Tout ceci sera analysé par un bureau d’études chargé de réaliser l’étude d’incidence. Par la suite, la Région wallonne recevra un avis et tranchera. « C’est la Région wallonne qui aura le dernier mot pour octroyer le permis ».
« À notre niveau, nous ne sommes pas des adversaires des riverains », insiste le bourgmestre. « Au contraire. Nous voulons que cette entreprise s’installe mais dans des conditions optimales et dans le respect de l’environnement. Je répète que je me réjouis que 300 à 500 emplois pourraient être créés, ce qui est une bonne nouvelle pour la région, mais on ne fait pas n’importe quoi non plus au nom de l’emploi. Il y a des règles à respecter de la part de l’entreprise. »
Du côté de Clarebout, la motivation reste la même pour obtenir le permis le plus rapidement possible. Lors de cette réunion, le porte-parole a exprimé son souhait de faire un maximum pour que l’arrivée de l’usine se fasse le mieux possible en concertation avec les remarques des riverains.
Pour rappel, une demande de permis était introduite fin 2018 pour l’aménagement d’un congélateur/centre logistique de produits finis à côté des deux centres de stockage déjà existant depuis 2016 à Frameries. 12 millions d’euros sont consacrés à cette seconde phase.
Pour la troisième phase de développement, Clarbeout souhaite construire une unité de production de frites et d’autres produits dérivés de la pomme de terre. Si le projet voit le jour, ce sont entre 300 et 500 emplois sur 10 à 15 ans qui seront ouverts. Le montant de l’opération est lui aussi colossal : on parle de 300 à 500 millions d’euros investis sur 10 à 15 ans.
Fuente: https://www.dhnet.be/regions/mons/frameries-pres-de-300-personnes-pour-protester-contre-l-usine-a-frites-5c5195759978e2710e01ddbf