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Europa 02/10/2016

Francia: Les producteurs de pommes de terre redoutent une, année moyenne

L’arrachage des pommes de terre a commencé dans les champs, et déjà les prévisions annoncent une saison en dessous des moyennes. Jean-Luc Dieusaert, agriculteur à Wormhout, estime à 20 % la perte sur sa récolte de samba.

Il ne sera finalement pas en retard sur sa récolte. Jean-Luc Dieusaert, producteur de pommes de terre à Wormhout craignait de devoir repousser l’arrachage de ses patates, qu’il effectue d’ordinaire entre le 20 septembre et le 15 octobre. Les sillons étaient encore trop secs la semaine dernière. Heureusement, les quelques gouttes tombées récemment ont permis de ramollir la terre. «  La terre doit être souple pour arracher, explique-t-il, il faut qu’il tombe entre 30 et 40 mm d’eau.  »

« L’année de tous les excès »

Ce que le cultivateur redoute à présent, c’est le poids sur la balance. Lui et son fils, Jean-Georges, pratiquent une culture raisonnée (rotation des cultures tous les quatre ans pour ne pas abîmer la terre) de la samba. «  Ce n’est pas une reine de beauté, mais elle donne peu de déchets, elle est peu sensible aux maladies et elle se conserve très bien.  » Les bonnes années, quelque 1 200 tonnes sortent des 25 à 30 hectares de champ que les Dieusaert dédient au tubercule. Ce qui représente 25 % de leur exploitation totale. «  Cette année, la récolte sera moyenne, prédit le cultivateur. Côté météo, ça a été l’année de tous les excès. Nous avons eu un hiver trop doux, un excès d’eau en juin-juillet et de trop fortes chaleurs à partir du 15 août.  » Agriculteur depuis 1977, il ajoute n’avoir «  jamais connu ça  ». Si la samba a poussé, quelques mètres carrés de parcelles ont subi les conséquences des écarts météorologiques. «  Nous avons perdu environ 10 % à cause des pluies et 10 % en raison d’un mois d’août trop sec.  »

Une fois arrachées, les patates wormhoutoises intègrent le hangar de l’exploitation en attendant d’être livrées mois après mois (jusqu’au 15 mai) chez Pomuni, conditionneur et fournisseur de pommes de terre. Basée à Esquelbecq depuis sa création dans les années 1950, la société bichonne une vaste production, issue des champs des Hauts de France, de la Beauce, de Seine-Maritime et de Champagne-Ardennes.

La technique du tubercule

La pomme de terre est exigeante, très exigeante. Stéphane Lejosne est le chef du service financement de l’agriculture au sein de la caisse régionale du Crédit Agricole à Arras. «  Sur dix ans, la pomme de terre est souvent plus lucrative que les céréales, dit-il. Mais il n’est pas donné à tous les agriculteurs de la cultiver correctement  ». Les rendements sont plus difficiles à tenir d’une année sur l’autre. Il faut savoir arroser la terre pour pouvoir la récolter lorsqu’il fait trop sec. La plantation s’opère en avril-mai pour une récolte à l’automne et une mise en salles froides avant la vente mais contrairement à la pomme, la pomme de terre continue de vivre et d’évoluer dans le froid. Et il faut tenir jusqu’au printemps, un charme périlleux pour l’exploitant gestionnaire. Quand faut-il vendre ? L’offre sera moins disponible si les conditions de stockage sont moins bonnes. Si on vend plus vite, on vendra sans doute à de meilleurs prix et c’est bon pour la trésorerie. Les prix varient de 135 € la tonne à l’achat à 500 € pour la Charlotte, plus rare car stockée longtemps. Dans le blé, on peut gagner en résultat d’exploitation autour de 450 € l’hectare mais jusqu’à 1 200 € pour nos tubercules. En chiffre d’affaires, le rapport est de 8 000 € l’hectare de blé contre 10 à 12 000 € pour la pomme de terre. C’est mieux payé mais plus risqué. Le mildiou a cogné dur cette année, il a fallu traiter plus qu’à l’ordinaire avec du sulfate de cuivre ou de la bouillie bordelaise. Et avec la pluie de juin beaucoup de champs furent retournés, fichus pour la patate. «  Avec de tels aléas climatiques, les conditions de stockage ont également été plus difficiles  », estime Stéphane Lejosne. La pomme de terre se conservera moins bien avec des traces de mildiou et au final elle aura été plus chère à produire cette année. Ce ne sont pas les annonces d’un rendement à la baisse pour la récolte en cours qui rassureront les exploitants…

Une pomme de terre française sur trois aura poussé dans leurs champs, un tubercule qui ne s’exporte pas, ou alors très mal. Il faut y croire ! Yannick Boucher

Ça chauffe pour les fanes de patates!

Avant l’arrachage de la plante, on en détruit les parties aériennes (les fanes) pour arrêter la croissance du tubercule au moment choisi, détruire les mauvaises herbes et limiter les risques sanitaires. Pour des raisons de coût, l’opération se fait le plus souvent chimiquement.

Mais la coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) Créative, qui se revendique «  laboratoire d’idées  » régional pour une agriculture raisonnée, entend promouvoir le défaneur thermique qui brûle les fanes comme ici à Violaines, avec un engin fonctionnant à l’huile végétale et non au gazole, technique développée par la société Axinor. Plus respectueuse de l’environnement et plus efficace – le feu détruit les spores de mildiou –, cette technique souffre toutefois de son coût, 250 € par hectare traité contre 80 à100 €/ha en chimie. Les industriels valoriseront-ils ces efforts ?… RU.MU.

Fuente: http://www.lavoixdunord.fr/51906/article/2016-09-29/les-producteurs-de-pommes-de-terre-redoutent-une-annee-moyenne


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