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Europa 25/10/2016

Francia: Récolte de pommes de terre chez les Deffrenne: On est privilégiés ici

Ils produisent la spécialité régionale depuis des années, la bintje. Si le rendement est à la baisse dans la région et en France, la récolte 2016 des pommes de terre au GAEC Deffrenne n’a subi qu’une légère perte, compensée par le prix du tubercule

Dans le hangar de stockage des frères Deffrenne, les pommes de terre s’amoncellent. La famille s’active, les trie sans lever la tête. Sans échanger le moindre mot, le bruit des machines dissipant toute envie de discuter. La récolte des tubercules bat son plein. Et la fratrie croise les doigts : la culture à Avelin, contrairement à la situation régionale et nationale (Lire ci-dessous), n’est pas mauvaise. «  Ici, on a les meilleures terres du secteur. Tout le monde nous les envie. On a un bon limon. Et lorsqu’il pleut, l’eau ne stagne pas. On est sur un plateau. C’est dommage que les politiques quémandent nos parcelles pour créer des zones commerciales  », lâche, en gardant son calme, Denis.

Chez les Deffrenne, on produit depuis des années la pomme de terre préférée des régionaux : la bintje, aussi délicieuse en frites qu’en salade : «  Cela reste le produit local  » même si les industriels se détournent peu à peu d’elle, selon l’agriculteur. «  Ils partent sur d’autres variétés pour avoir plus de rendement et un plus gros calibre. Ils croisent des variétés, comme la Fontane ou la challenger.  »

La préférée

Qu’importe, les Deffrenne ne changeront pas leurs habitudes : «  La bintje, on l’a toujours connue. Et de toute façon, on ne travaille pas avec les usines. »

« Ici, on a les meilleures terres du secteur. Tout le monde nous les envie. On a un bon limon »

Le groupement vend sa production depuis des années au même négociant (Lire ci dessous), les établissements Charlet à Erquinghem-Lys qui approvisionnent les hypermarchés et l’export.

Taxation

Cette année, les trois frères dont le père Marcel avait lancé l’exploitation en 1960 n’accuseront pas de pertes, contrairement à certains de leurs confrères. «  On a juste un peu moins. » 260 tonnes au lieu des 280 habituelles, mais «  comme le prix est à la hausse (150 € la tonne), pour ceux qui ne sont pas contractualisés comme nous, ça compense ! Une année, on l’avait vendue 20 €. »

Mais Denis Deffrenne ne s’enthousiasme pas pour autant : «  On sait qu’on sera taxé à 50 %. On vend la pomme de terre à peu près au même prix que nos parents, mais on dégage aujourd’hui beaucoup moins de revenus !  »

La pomme de terre étant un complément d’activité pour ces exploitants, spécialisés dans l’endive et les vaches allaitantes (à viande).

Depuis plusieurs jours, les Avelinois guettent le ciel dans l’espoir de voir la pluie s’annoncer : «  Il y a des années où on ne peut pas arracher tellement il pleut et là, c’est l’inverse : on a dû arrêter, c’est trop sec.  » Rien de dramatique pour Denis Deffrenne qui n’y voit pas les augures d’un réchauffement climatique : «  Les aléas climatiques, il y en a toujours eu. Nos parents en ont toujours connu.  »

Rendement en baisse en France et dans la région

«  Ça va être la guerre des prix avec les industriels.  » Henri Charlet, des Établissements Noël Charlet, grossiste en pommes de terre à Erquinghem-Lys, s’y prépare. Comme «  ils ont moins de tonnage, ils mettent le prix fort pour s’approvisionner en pommes de terre.  » Sans changement pour les agriculteurs affiliés au grossiste qui sont souvent contractualisés. Selon lui, une usine belge dont il taira le nom «  aurait même récupéré 30 000 tonnes de pommes de terre en Pologne. »

Henri Charlet, qui sillonne la Flandre intérieure, la métropole lilloise, le Douaisis et le Valenciennois, le constate au quotidien : le rendement a baissé «  entre 15 à 30 % chez nous alors que les pertes se situent entre 10 et 15 % en France.  » Ceux qui souffrent le plus : «  Les agriculteurs qui développent les variétés précoces.  » En cause, les précipitations de juin et la sécheresse estivale qui perdure : «  La pomme de terre n’aime pas le déficit hydrique.  » Et, dans certaines exploitations, l’arrachage est stoppé : «  C’est tout le nord de Paris qui est concerné. Arracher quand la terre est trop sèche, c’est prendre le risque d’avoir des tubercules abîmés qui sont rejetés par les acheteurs. Et la météo n’annonce toujours pas de pluie. » Mais trop attendre peut aussi «  être dangereux car il peut geler. La pomme de terre, ça se travaille à dix, douze degrés. Pas en dessous.  » Le négociant dresse un autre et (triste) bilan : «  De nombreuses exploitations agricoles auront un manque à gagner. Et cette baisse touche toutes les récoltes. Et dire qu’on partait sur une année exceptionnelle avec la pomme de terre. A Avelin, ils accusent moins de pertes leur drame est de subir la pression de promoteurs pour vendre ces bonnes terres agricoles. »

Fuente: http://www.lavoixdunord.fr/59870/article/2016-10-15/recolte-de-pommes-de-terre-chez-les-deffrenne-est-privilegies-ici


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